« Soit on meurt en héros, soit on vit assez longtemps pour se voir endosser le rôle du méchant. »
jour 7, début de soirée” La lumière s’assombrit de secondes en secondes. Trop rapidement à mon goût. On n'a même pas retrouvé un "abri" digne de ce nom, l'ancien ayant été détruit par un éboulement, surement provoqué par ces foutus juges. Toujours dans nos pattes ceux-là. Je rumine en silence. Le moindre bruit peut vous coûter la vie dans l'arène. On doit toujours être silencieux, aux aguets. Ne jamais laisser rebaisser la tension. Jamais au grand jamais. Car sinon, il suffit qu'il y ait quelqu'un au coin d'une galerie dans le noir, et hop! terminé pour vous. Alors avec ma partenaire, n surveille. Elle devant, moi derrière. A gauche, à droite. On ne laisse rien passer. Ridicule peut-être. Le capitole doit nous prendre pour des vieux paranos. S'ils savaient ... Non, bien sûr, ils ne savent pas. Ils n'ont aucune idée de ce qu'on ressent ici. Malgré sa récente blessure à la hanche, Amélia avance comme elle peut, d'un pas énergique quelques dizaines de mètres devant moi. On ne peut pas en dire autant à mon sujet. Pourtant rien ne m'empêche de marcher. Après tout, je n'ai reçu qu'une flèche dans l'épaule. D'ailleurs, quand j'ai essayé de la retirer, elle s'est cassée en deux. J'ai fait du mieux que j'ai pu, Amélia a elle-même essayé sans résultats. La pointe est restée, accroché à moi. J'ai comme la mauvaise impression qu'il va falloir que je gagne pour qu'on puisse me l'enlever. Enfin. Pour l'instant, il fait noir, j'ai une longue marche dans les jambes et une blessure à l'épaule gauche. Je dois me reposer. J'ai à peine dormi ces derniers jours, et puis il y a eu le combat à la corne