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The Hunger Games RPG

Un jeu imposé, 24 candidats, seul le gagnant survivra. Puisse le sort vous être favorable
 
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Président Berckley
- Capitole -
Président Berckley


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MessageSujet: ► la Moisson.   ► la Moisson. Icon_minitimeDim 13 Jan - 10:58

Voila donc le RP de la Moisson. Chaque tribut postera à la suite une seule fois. Il faut donc, en un rp, expliquer le déroulement de la moisson, le tirage au sort, et les émotions de voter personnage. Après les posts de tous les tributs, vous pouvez continuer ce rp avec d'autres personnages, qui par exemple peuvent exprimer leur surprise si c'est un ami, leur douleur, leur soulagement. Si jamais, ce n'est pas très clair, et que vous avez des questions, envoyez un mp aux administrateurs. (;



la Moisson.


(capitole) ▽ Puisse le sort vous être favorable!
Il est 13h57 et 41 secondes, très précisément. Dans 2 minutes et 19 secondes, la Moisson débutera dans les Districts. C'est un peu l'évènement, celui qui marque le début des Jeux, en quelque sorte. Les Jeux. Les Hunger Games. En voila un autre d'évènement. C'est lui qui rythme l'année. Le plus important. Le plus amusant, pour nous habitants du Capitole. Le plus cruel. Le plus sanglant. En somme, le plus parfait. Oui, car au fond de nous, nous éprouvons tous cette froide et cruelle satisfaction lorsque l'un de ces esclaves et paysans, cet bêtes devrais-je dire, s'éteignent. Ça ne fait que confirmer notre puissance. nous sommes leurs maîtres. Ils n'oseront jamais nous défier. Nous les contrôlons entièrement. Au fond ... ils ne vivent que grâce à notre bon vouloir. On peut nous voir comme des monstres, mais il n'empêche que nous les gardons en vie pour la plupart. Alors oui, admettez que nous avons un minimum de clémence et de bonté. Car sans, ils seraient livrés à eux-mêmes. De petits sauvages. Il faut des lois et des règles pour vivre en société. Sans nous, ils ne seraient plus rien. Si, des proies. Les proies du monde. En les gardant enfermés dans leurs propres districts, nous les protégeons. Oui, nous les protégeons, du monde extérieur qui les achèveraient en moins de deux. Alors oui, ils ne jouissent pas d'une grande liberté, mais c'est pour leur bien leur sécurité. Ainsi, nous les maintenons en vie. Au fond ... nous sommes bons, ne trouvez-vous pas?

13h59 et 28 secondes. La foule commence à prendre former. Douze écrans. Chacun diffusant les images d'un district. Moi, confortablement assis sur mon grand fauteuil rouge, regarde tout ceci, tranquillement, sereinement. Toute la population de Panem est là, sous mes yeux. Ou presque; il manque les habitants du Capitole. Mais je dois avouer, que c'est tout de même impressionnant, même si c'est loin d'être la première fois que j'assiste à ce grand rassemblement. Car les jeux existent depuis une éternité, et continueront d'exister encore longtemps.
Tous ces gens, rangés en lignes, classés pas âge et par sexe, tous me craignent sans exception. Je peux voir d'ci leur appréhension, leur inquiétude, leur peur. Aucun ne souhaite se retrouver dans l'arène ... Pauvres d'eux. Il suffisait simplement de ne pas se rebeller, et de laisser faire les choses. Ah la bêtise humaine. Toujours présente, quoi qu'il en soit. Incontrôlable.

14h00. L'hymne retentit dans tout Panem. A sa fin, chaque maire de district, entreprend son discours. Celui où il explique l'histoire de notre beau pays, à ces populations d'ignorants, où il explique leur sauvetage. Car oui nous les avons sauvés. C'est l'histoire de Panem, les pays qui s'est relevé de ses cendres, qu'on appelait autrefois, l'Amérique du Nord. Mais, ça les gens l'ont oubliés. Ils ont la mémoire courte, on ne peut pas leur en vouloir. Ce discours énumère les catastrophes naturelles , sécheresses, ouragans, incendies, la montée des océans qui a englouti une si grande partie de nos terres, la guerre impitoyable pour les maigres ressources restantes. Voilà d'où vient Panem, un Capitole rayonnant bordé de treize districts, qui a apporté paix et prospérité à ces citoyens. Puis sont venus les jours obscurs, le soulèvement des Districts contre le Capitole. Douze ont été vaincus, le treizième a été éliminé. Et pour rappeler qu'un tel soulèvement ne devait se reproduire, nous avons créé les hunger games, les jeux de la faim.
C'est à la fois, les temps du repentir et le temps de la gratitude.

Ce sont sur ces mots que terminent les discours. Enfin. Il est temps de connaître nos prochains morts. Douze mains différents plongent dans des bocaux de verre, débordants de milliers de petits bouts de papiers pliés. Douze mains en sortent un, portant le nom d'un jeune fille don le destin est désormais scellée. Et on refait de même pour les garçons. Les douze mains replongent dans les bocaux. Les douze mains ressortent un petit papier. Les douze garçons sont nommés, et rejoignent les douze filles. Et voilà devant mes yeux, les vingt-quatre tributs des prochains Hunger Games.

► BERCKLEY; président de Panem.
(c) AMIANTE



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Areva N. Morrison
« this is the end, hold your breath and count to ten. »
Areva N. Morrison


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MessageSujet: Re: ► la Moisson.   ► la Moisson. Icon_minitimeDim 13 Jan - 18:36




Amélia Hopkins

Mon équilibre peut se briser en un instant. Après toutes ses années à devoir me battre contre moi-même, je me retrouve dans une situation qui n'a pas d'issue.

- Tu te rends compte que ça pourrait être un de nous deux?

•| Je lève les yeux. Damon a parlé d'une voix calme, ce qui est ironique vu notre situation. Ses cheveux sont ébouriffés, comme d'habitude. Mais ses yeux ont changé. D'habitude, une lueur espiègle y brille, accompagné d'une immense confiance. Aujourd'hui, la nervosité est omniprésente. Elle est dans l'air, dans le sol, dans le regard des gens. Dans celui de Damon. Sûrement dans le mien. Le jeune homme regarde au loin, les champs de blé et d'avoine. Il n'ose pas me regarder. Moi-même j'ai les yeux baissés. Ne montre pas tes émotions. ses yeux sont perdus dans le vide.

- Mon nom est inscrit un nombre incalculable de fois. Cette année, ce sera à moi de mourir.


•| Cette fois-ci, j'ose lever les yeux pour le fixer. Son regard est terne, sans vie. Je me rapproche de lui d'un pas, faisant bruisser les feuilles sous mes pieds.

- Tu sais bien que ça ne veut rien dire. Ne fais pas l'imbécile, ça ne peut pas être toi.

•| Qu'est-ce je ferais si tu n'étais plus là? L'imaginer mort, me donne des frissons. C'est en partie grâce à lui que je suis sortie du cauchemar qu'était ma vie. Il m'a aidée, il m'a soutenue. Sans lui pour m'épauler, je serais sûrement toujours dans un coin sombre, peut être presque morte. Je lui attrape le visage d'une main et le force à tourner le regard dans ma direction.

- Ça ne peut pas être toi. Tu m'entends?

•| Laisse tes sentiments de côté.Ne te laisse par emporter. Ressentir une telle frustration est une faiblesse. Je le lâche, tourne les talons et résiste à l'envie de m'enfuir en courant. Je l'entends qui se déplace derrière moi. Ses bras entourent soudain mes épaules, je sens son souffle dans mes cheveux. Une larme roule furtivement sur ma joue. Je me dégage vivement de ses bras, efface cette marque de faiblesse de mon visage, et m'enfuis loin, vers le destin.


•| La journaliste attitrée à mon District a les cheveux d'un rose pâle, et le peau très poudrée. Des yeux sont recouverts d'une couche de bleu, et de faux cils d'une longueur astronomique. Comment une personne censée peut-elle apprécier ce genre de choses? La réponse me vient immédiatement. Les habitants du Capitole ne sont pas des gens censés. Elle s'avance sur l'estrade.

- Eh bien, commençons. Et comme traditionnellement, les dames d'abord.

•| Déjà le tirage au sort? J'ai dû louper un épisode. Je n'ai pas entendu le reste de son discours soit disant symbolique sur l'importance des jeux. elle s'avance vers le bocal en vers qui se trouve à droite. celui des filles. La journaliste s'amuse au dessus du bocal, elle trace de petits cercles dans le vide. Elle joue avec nos nerfs. Calme. Concentration. Ne laisse pas paraître tes émotions. Mon cœur bat fort dans ma poitrine. Finalement, elle plonge la main parmi les papiers d'un blanc immaculé. Sur celui qu'elle sort, je crois voir des tâches de sang s'épanouir. Mais un battement de cils et le sang a disparu. Elle ouvre le papier avec une lenteur terrifiante.

Amélia Hopkins!


•| Le monde s'écroule autour de moi. Le regard brûlant de gens me transperce de par en part. Mes muscles sont tétanisés. Reste calme. Oublie ta peur. Je cligne des yeux, ma peur est soudain emmurée en moi. Mon visage est impassible. Je m'avance vers l'estrade, et ai l'audace de lever les yeux pour que la journaliste puisse voir la soudaine colère qui brûle au fond de mon être.


•| La porte se ferme lentement. Ma mère vient de sortir, en larmes. Mon frère, ancien gagnant des jeux, est parti vivre loin. Mon père est mort. Je suis la seule personne qui lui reste. Dans la logique, il paraît impossible que je puisse gagner. Deux gagnants des jeux dans la même famille? Impossible. Je m'assois sur le divan d'une couleur fade. Je n'ai plus qu'à attendre qu'on vienne me chercher pour m'emmener dans le train. Avec l'autre tribut. Peter. La porte s'ouvre soudain en grand. Damon entre et claque le porte derrière lui. en à peine trois pas, il est à côté de moi et m'entoure des ses bras. Je ne bouge plus. Je ne peux plus bouger. Au bout d'un moment, je l'écarte.

- Damon...

•| Il me plaque deux doigts sur la bouche pour d'indiquer le silence. Ses yeux reflètent une tristesse que je n'avais jamais vue. Son visage s'approche du mien. Lentement. Ses lèvres sont chaudes, satinées. Un flot d'émotion m’envahis. Puis, la chaleur disparaît, il s'écarte et se lève. Je le suis des yeux, incapable de bouger.

- Je...

- Contente-toi de survivre.


•| Il s'éloigne d'un pas tranquille, et lorsque qu'il arrive à la porte, il se retourne et me regarde dans les yeux. Je n'ai toujours pas la force de me lever, pas même de bouger.

- Je te promets d'essayer.

•| Il sourit et me regarde une dernière fois, avec toujours cette note de tristesse dans les yeux. Mon cœur se serre. Il ferme la porte. Je suis de nouveau seule, face à une situation qui cette fois n'a pas d'issue.


Amélia Hopkins, District Neuf.

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Dernière édition par Kelley Reggan le Mer 16 Jan - 16:03, édité 2 fois
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Enrico Miro
«you're face to face with the man who sold the world.» - Nirvana.
Enrico Miro


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MessageSujet: Re: ► la Moisson.   ► la Moisson. Icon_minitimeLun 14 Jan - 18:10



la moisson.
Peter H. Thempson; district neuf.

Moisson. Aujourd'hui. Je n'ai que ces deux mots en tête. Rien d'autre. Non, rien ne peut m'empêcher d'y penser, ne peut détourner mon attention de ... ça. Il n'y a pas de mots, sur ce que je ressens en ce moment même. Vous savez, je me fie souvent à mon instinct. Je lui fais confiance, et j'ai pour la plupart du temps, raison. Je sens les bonnes et les mauvaises affaires. Et vous savez ce qu'il me dit mon instinct là? Il me dit que ça va être moi. Je sais pas, je le sens. Moi quoi, vous vous dîtes. Bah moi. Moi, Peter Hugo Thempson, tribut du district neuf dans quelques minutes. Oui, ça peut paraître idiot de s'inquiéter comme ça. Car après tout, nous sommes des milliers à être dans le même cas que moi. Et encore. Certains, sont bien plus inscrits que moi. Car ce système des jeux défavorise les pauvres. Tout le monde le sait, mais personne ne dit rien. Et ce n'est pas moi qui irais gueuler le premier. Moi, je me fous de droits, de politique. Moi, j'veux qu'on me laisse tranquille. Je veux qu'on me laisse moi, et mon commerce de drogues. Mais non, y a cette putain de moisson pour me foutre le moral. Et là, pour une fois, j'espère que je me trompe. Que mon instinct se trompe. Mais au fond de moi ... Je n'y crois pas. Il se trompe rarement, et encore moins pour des choses aussi graves et importantes que celles-là. Au fond de moi, je ne peux m’empêcher de m'imaginer dans l'arène. Ok, je sais bien me servir d'un poignard, on y a recourt dans les affaires. Mais de là, à tuer avec ... Non. Non, décidément je ne peux pas. C'est pas possible, ce sera pas moi. J'me trompe, c'est tout. ça arrive, non? J'ai 16 ans. Je n'ai jamais pris de tesserae. Je suis donc inscrit cinq fois. Cinq fois de trop.

Me voilà en route vers la grande place. C'est là où chaque année se déroule le tirage au sort. Généralement, je m'y rends avec nonchalance. Mais, c'est année, c'est différent. Je le sais. Je le sais. Ce petit papier qu'on va piocher parmi de milliers d'autres petits papiers, ce papier aura mon nom d'écrit dessus. Horrible pressentiment. J'ai une boule dans la gorge, je me sens mal. Mais je dois y aller. Car après tout, si je feins la maladie, les pacificateurs viendront me chercher, et j'irais en prison. Mais après tout, qu'y a-t-il de mieux? Mourir tué par des sauvages, ou être enfermé à vie dans une pièce ? Je ne sais pas. Si mourir veut dire rapide, alors oui, je fais le choix de mourir. C'est là que je réalise que je ne manquerais pas à grand monde. A ma soeur peut-être. Et encore. Je ne sais pas. Mais je sais quand même quelque chose. Je sais que si c'est mon nom qui est tiré, personne ne sera volontaire pour prendre ma place. Cette place maudite. Non vraiment, personne ne me protégera. Et puis on dira, il a seize ans, il peut se défendre. C'est pas comme si j'en avais douze. Mais est-ce vraiment la véritable excuse? En vérité, on devrait tous se rebeller contre ce système injuste, cruel. Bien entendu, ces pensées révolutionnaires en sont jamais sorties de ma bouche. Je les garde pour moi. Je garde beaucoup de choses pour moi ...

Je fais la queue. J'arrive devant une table. On me prends le doigt, on me le pique, et on presse mon sang sur une longue feuille à coté de mon nom. histoire de prouver que je suis toujours en vie. La moisson sert aussi à recenser les gens du district. Voir ceux qui sont morts ou pas. Mais qu'est-ce que ça peut faire que je sois vivant maintenant, alors que je vais peut-être ne plus l'être dans quelques jours? Rien. Rien du tout. Tout l'monde s'en fiche. En tout cas, c'est le capitole qui pense comme ça. Nous ... Nous, on essaie d’oublier. Mais c'est parfois impossible. Si c'est un proche ... Je réalise que je suis égoïste. Et si ce n'était pas moi, mais un ami qui était tiré? Ah ... oui, c'est vrai. Je n'ai pas d'amis. Je rigole. Un rire léger. Mais qui suffit à m'attirer des regards noirs.

Nous voilà rangés en file. Par sexe, par âge. Les plus "vieux" devant. Autrement dit, je suis à quelques lignes de l'estrade. Le maire parle. parle, parle, parle. Je n'écoute pas un mot de son discours. Après tout, c'est toujours le même. Non, mon regard est fixé sur la journaliste, la femme qui va plonger ses mains aux longs doigts dans les bocaux de verre. Elle a des cheveux roses pales, assez longs, et joliment bouclés. Dommage que la couleur ne soit pas top, car sinon, l'effet est plutôt réussi. Elle est poudrée de partout. Elle m'apparaît blanc comme un linge. Elle a essayé maladroitement de cacher ses rides apparentes. Ses cils sont beaucoup trop longs. Artificiels. Ils me font penser à des toiles d'araignées. Horrible. Trop maquillée. Je ne la connais pas, mais je sais d'avance que je ne l'aime pas. Ce physique, ces manies ... Je n'aime pas les gens aux belles et bonnes manières. Ces gens qui se croient au-dessus de nous. Non, vraiment. Cette bonne femme est tout simplement affreuse.

Elle se lève. Je réalise que le maire a cesser de parler. Elle place ses lèvres contre un micro, et parle d'une petite voix fluette:

- Eh bien, commençons. Et comme traditionnellement, les dames d'abord.

Elle tourne autour du pot. Je veux dire, sa main tourne autour du bocal. Elle prends son temps. Tout son temps. A croire que ça l'amuse de voir nos visages anxieux. Je n'aime pas ces gens. Le capitole. Ces gens qui se jouent de nos vies. Et eux, que feraient-ils à notre place hein? Aucun n'a assez de couilles pour ça. Non, vraiment. Seraient-ils capables de tuer? Mais au fond, c'est ce qu'ils font. Ils s'arrangent juste, histoire de ne pas mettre la main à la pâte. Mais ils nous tuent, d'une certaine manière. Mais il y aura toujours, quelque chose en nous, qu'il ne pourront pas tuer ...

Ça y est, elle se décide. Sa main plonge en piqué vers un papier parmi d'autres, soigneusement plié. Elle le déplie, très lentement. Très très lentement. Un grand silence se fait. On entend le vent. Bizarrement, les oiseaux eux, on ne les entends plus.

- Amélia Hopkins!

Je ne crois pas la connaître. Je l'ai peut-être déjà aperçue, mais des gens j'en vois tellement que voila. Elle est grande, mince, brune. Elle m'a l'air assez robuste. Assez maître d'elle-même. Quand la pimbêche a annoncé son nom, elle n'a rien dit, rien exprimé. C'est d'ailleurs ce qui me frappe chez elle. Son visage. Il est de marbre. Elle ne laisse paraître aucune émotion. Peur, tristesse, horreur. Rien. Limite, on pourrait croire qu'on vient de lui annoncer, je sais pas moi, que ses chaussettes ne sont pas de la même couleur. (exemple pourri, je vous l'accord. mais c'est pour que vous imaginiez bien la scène.) Elle se dirige vers l'estrade, d'un pas ferme. Aucune émotion. Rien.
La journaliste l'accueille souriante. La nouvelle tribut, elle, ne lui sourit pas. Elle a ... un regard vide. Vide d'émotions, vide d'expression. On dirait un fantôme.

- et c'est maintenant au tour des garçons.

Ça y est, nous y voilà. Encore une fois, elle prends son temps. Ce qu'elle m'énerve! Je respire lentement. Faut que j'me calme. Je ne peux pas me permettre de sauter sur tout le monde. Allez, Peter, on s'calme. Respire ... Et c'est après tout ce temps à avoir essayer de me calmer, que je réalise que le papier, elle l'a déjà en main. Non. déjà? Non. Et j'ouvre les yeux. Révélation. Moi. Je veux que ça soit moi. Je veux montrer au capitole, et à tout Panem, que je ne suis pas n'importe qui. Que je ne serais pas un tribut quelconque. Je voudrais qu'on se souvienne de moi, d'une manière ou d'une autre. Et puis au fond ... qu'importe. Non, l'important, c'est que je veux être dans cette arène. Je sais bien que je ne fais pas le poids. Mais après tout ... Je veux que ça soit moi.

moi. moi. moi. moi. moi.

- Peter Hugo Thempson !

moi.

Je me tourne vers les caméras. Un sourire nonchalant apparaît sur mon visage. D'une certaine manière, je suis heureux. Oui, au début j'avais peur. Maintenant, je m'en fous. Si c'est tout ce qu'a la vie à m'offrir, alors tant pis. Elle est ce qu'elle est. J'en profiterai jusqu'au bout quoi qu'il en soit.
Je m'avance vers l'estrade. La journaliste me sourit, rayonnante. Je fais de même, avec légèreté. Je veux lui montrer que je n'ai pas peur. A quoi ça sert de s'inquiéter? On s'inquiète pour rien. On s'fait du mal pour rien. C'est à ce moment là, que lorsque je me tourne vers les foule, que j'aperçois un visage. Ce visage a les yeux bouffis, des larmes coulent sur ces joues. Lara ... Moi qui croyais qu'elle n'allait pas assister à la moisson. Mais non, elle était là depuis le début. Je m'en veux. Sans moi, elle est toute seule ... Je lui dois tout.
Je lui adresse un signe de la main, et m'en vais.

Je me retrouve dans une pièce richement décorée. On m'a dit de m'asseoir. Malgré tout je suis toujours debout lorsque la porte s'ouvre. Apparaît dans l'encadrement, Lara, ma soeur. Elle a séché ses larmes, mais ses yeux sont toujours aussi rouges. Je m'avance vers elle, et la sert très fort dans mes bras. C'est à ce moment que je me rends compte à quel point j'ai grandis. Je la dépasse maintenant. Elle ne dit rien, se contente de rester dans mes bras. Enfin, lorsque le pacificateur lui dit quel'heure est venue, elle me glisse un petit bout de papier dans la manche, comme si de rien n'était. Puis elle s'en va.
Je n'attends pas d'autres visites. Après tout, mes parents ne sont plus là, et je n'ai jamais compté pour personne. C'est pour cela que je suis surpris de voir la porte s'ouvrir une nouvelle fois. C'est un jeune homme, brun, de taille moyenne. Je dois le connaître de vue, mais moi et ma mémoire ... Ah si, il tourne souvent autour de la maison. Non, en fait il tourne souvent autour de Lara. Que me veut-il? Il s'avance vers moi, et me dis les choses très clairement:

- Ecoute. Je sais bien qu'on ne se connait pas. Mais fais tout pour gagner. pour que tu reviennes. pour ta soeur.

Et c'est tout.

Je n'ai plus reçu de visiteurs. Je me suis retrouvé seul, pendant un durée interminable. Je fouille mes poches avant de me rendre compte que j'ai laissé mes clopes et ma drogue, chez moi. Je rumine. Comment vais-je faire dans l'arène, sans drogue? Je sens tout d'un coup, un froissement dans ma manche. Le mot. Je l'avais oublié. Je secoue la manche, et le voilà qui tombe par terre. Je me baisse pour le ramasser, et le déplie.

Suis ton destin.


C'est mots sont clairs. Et je vais les suivre.

► quelqu'un qui se fie à son instinct. Quelqu'un, qui a une petite voix dans la tête qui lui dit: « ce sera toi. »

« C'est ça le jeu. Les règles, tu peux pas les changer. Tu dois les respecter. Jusqu'à ta mort. » ► noboy.
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Dernière édition par Enrico Miro le Sam 19 Jan - 9:51, édité 11 fois
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Lucy M. Bright
- District Deux -
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MessageSujet: Re: ► la Moisson.   ► la Moisson. Icon_minitimeMar 15 Jan - 23:12

♣ JOE MICHAEL BRICK ♣

► la Moisson. 914581tumblrmd54p2iGcd1r65p3so1500
Mon destin n'a jamais montré ses bon côtés, et aujourd'hui il me montre son côté le plus sombre que je n'ai jamais vu...

Believe...
BAM ! J'entends un coup de feu. Par réflexe je sors de la chambre en courant pour aller voir maman dans le salon. Normalement si j'arrive elle doit être en train de cuisiner, un petit truc bon, ou de regarder la télévision devant la cheminée. Paisiblement. Mais non, ce n'est pas normal, à ce moment là il n'y a pas de télé, il y a une porte ouverte, ma mère au sol... Avec... Avec du sang qui perle de son ventre... Elle n'arrive plus à respirer. Je vois un homme en noir à la porte. Il s'enfuit. La colère, la tristesse et le désespoir monte extrêmement vite en moi. Je saute sur ma mère, les larmes perlent sur mes jours. Pourquoi elle... Pourquoi moi ? Qu'a-t-on fait pour mériter ça... Dieu je t'en supplie dis moi qu'elle a pas mourir... D'un coup un frissons me parcours le dos. Ma mère à posé sa main sur ma joue. Elle me fixe de ses yeux noirs. Ses cheveux blonds sont tachés de rouges... Je ne veut pas que ma mère meurt. Je ne veut pas qu'elle meurt. Je secoue ma tête... « Reste avec moi maman... » Chuchotais-je doucement... Elle secoue la tête à son tour. « Je... Reste fort... Reste en vie... Bientôt tu peut t'acheter une maison... Il te reste qu'un an avant d'être majeur... Tient le coup mon grand... Je... Je t'aime mon fils... » Ses yeux se ferment, son dernier souffle est achevé.
Je m'écroule.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Mes yeux s'ouvrent. En cinq secondes j'ai tout compris. C'était un mauvais rêve... Un sale cauchemars. Maman est en vie. Et moi je ne suis plus seul. Je souris. Mais non en fait je ne dois pas sourire, aujourd'hui, c'est la Moisson. Mon sourire se dégrade peu à peu... Je suis toujours terrifié par ce jour. Je me dirige vers mon placard, aujourd'hui je m'habille bien, enfin je met pas costar cravate, mais je m'habille bien quoi. Je sort un pantalon en soie noir et une chemise bleu marine, par contre je n'aime pas du tout les chemise dans les pantalons, ça fait trop ridicule, puis moi je n'fout pas des trucs ridicules, je laisse ma chemise en dehors et je ne boutonne pas les deux boutons du haut. Je suis mieux comme ça. Je fais un court saut dans la salle de bain ou je me rince le visage et m'accroche les Dreads. Je descend doucement dans la cuisine ou j'y vois ma mère d'une mine triste, elle à peur pour moi, même si elle sait que je sais me battre et que je suis un pro au couteau, elle a peur de me voir mourir, car il ne lui reste plus que moi. Moi aussi j'ai peur, j'ai peur de mourir, mais si je vais dans l'Arène je me battrai et je tuerai, je jouerai la carrière, c'est mon destin. Tout ce que je veut, c'est que ça ne soit pas... Pas Lucy qui soit choisie, même si Lucy est une fille plus qu'entraînée et vraiment très forte et qu'elle pourrait facilement gagner surtout vu son caractère, j'ai quand même peur de la voir mourir !

« Coucou Maman... Comment ça va ? Tu est... Prête ? »
Elle me regarde d'un air triste et viens de prendre dans ses bras, je la serre fort, je sais bien qu'elle à peur, c'est normal.
« Je t'aime mon fils, ce ne sera pas toi... » Dit-elle d'une voix tremblante...
J'entends bien qu'elle n'est pas du tout rassurée... Mais je ne préfère pas la déstabiliser encore plus.
J'enfile mes chaussures noires et prend une dernière fois ma mère dans mes bras... Je sais pas pourquoi mais quelque chose me dis que c'est mon jour aujourd'hui...
Je sors, il y a pleins de gens dehors, pleins d'enfants de 12 à 18 ans, certains ont le sourire jusqu'au bout des lèvres, d'autres un peut moins rassurés... Ici presque personne n'a peur de ce jour. Au loin je vois Lucy, elle à le sourire jusqu'au oreilles... Je m'en doutais bien ! Elle avance d'un air tellement assuré... Je ne comprends pas ce qui l'attire à ces putain de Jeux... Vraiment j'y comprends rien.

Après avoir été enregistré est assis sur le siège je cherche Lucy du regard, elle m'a trouvée et je lui souris. Elle est jolie aujourd'hui, elle s'est fait un chignon tressé, c'est magnifique. La femme du Capitole arrive et nous souhaite la bienvenue, elle nous montre un film sur la révolte se réjouit et dit d'une voie rigolote.

« Honneur aux filles comme toujours ! »
Elle s'avance vers la boule des filles... J'ai peur, pitié, pas Lucy, pas Lucy, pas Lucy, pas, Lucy ! Par pitié faites en sorte que ce n'est pas elle...
La dame sors un papier et le déplie doucement...

« Line Short » On voit une petite fille sortir des rangées, la pauvre, pourvu que quelqu'un se porte volontaire, enfin non, pas Lucy, s'il vous plaît...

Une fille grande et imposante s'avance et crie « Je me porte volontaire ! Moi Betty Hart me porte volontaire ! » Ouf, ce n'est pas Lucy, elle est sauvée, dieu merci.
Ma partenaire de district et apparament une pure carrière, grande blonde forte, on pourrait presque voir Lucy ! J'aime pas trop ça, surtout que je vais devoir la tuer pour gagner...
La femme du Capitole s'avance vers la boule des garçons et en sort un papier.. Par pitié, faites que c'est pas moi...

« Joe Michael Brick !! Viens là mon grand ! »

Mon sang se glace, aucun volontaire, c'est moi qui va aller dans l'Arène, OK j'ai compris, le destin s'acharne sur nous, j'ai bien compris, c'était obligé d'arriver ! Les garçons me font place, j'avance d'un pas assurer, maintenant je ne suis plus Joe le anti-carrière, maintenant je dois jouer le Joe carrière... J’esquisse un petit sourire très forcé sur mon visage, je suis une carrière après tout... Pourquoi je ne pourrais pas gagner?Il faut que je serre les dents et tout ira bien... Lucy me lance un regard encourageant... Je hoche la tête et elle sourit. C'est la fin ? Non, enfin, j'espère que non.

J'arrive enfin sur l'estrade, le District applaudit et moi et Betty s'avançons vers l'Hôtel de ville. On nous emmène chacun dans une salle très belle et joliment décorée, tu m'étonne c'est l'Hôtel de ville. Je m'installe sur le canapé en velours et ferme les yeux. Je vais aller dans l'Arène, je vais tuer, et peut-être me faire... Non, je ne me ferais pas tuer, hors de question que je meurt, je dois revenir, pour Lucy, pour Maman. Tout à coup la porte s'ouvre et je vois Maman rentrer, elle se jette dans mes bras, elle pleure, je la serre fort contre moi, « Ne t'en fait pas maman, je reviendrai, je te le promet, je vais gagner pour toi Maman, je t'aime et tu le sais, je reviendrai pour toi. » Elle pleure encore dans mes bras alors que je la console avec des mots doux, un Pacificateur entre et me l'arrache... Elle me crie un dernier « Je t'aime ».
Une minute plus tard la porte se rouvre et une jolie blonde entre, c'est Lucy, elle me regarde intensément. « Tu va revenir, je le sais, tu a les capacités, tu est très fort tu a des muscles et tu est un pro au couteau... TU EST UNE CARRIERE MERDE ! Tu va gagner, je te le promet... » Dit-elle. Elle me prends dans ses bras et je la serre fort. « Promet moi de revenir, s'il te plaît Joe... » Quelques larmes perlent sur mes joues... « Je vais essayer, je te le promet Lucy, tu va me manquer. » Dis-je d'une voix tremblante, d’abord maman, maintenant Lucy, j'en peut plus, je ne veut as faire mes adieux... Non je reviendrai je suis obligé... « Je crois en toi ! » Me chuchote-t-elle à l'oreille, puis deux Pacificateurs entre est la font sortir.


Dernière édition par Lucy M. Bright le Dim 20 Jan - 21:44, édité 1 fois
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Angelika Whitt
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MessageSujet: Re: ► la Moisson.   ► la Moisson. Icon_minitimeJeu 17 Jan - 17:47

Angelika se lève de bonne humeur. Elle ne travaille pas, aujourd'hui. Elle aime les voitures, elle aime être mécano, mais franchement, ça va bien deux minutes de devoir gérer les transports défectueux en permanence. Le jour de la Moisson, elle a au moins l'avantage d'être tranquille toute la matinée. Et puis, elle n'a pas tellement à s'inquiéter - quand bien même elle serait choisie, elle a été entraînée toute sa vie pour l'éventualité de ce moment. Elle survivrait.
La jeune femme s'habille tranquillement, enfilant une robe bleue qui fait ressortir ses yeux. Elle porte ce vêtement une fois par an depuis qu'elle a cessé de grandir, à quinze ans. Elle a pris un peu de poids depuis, et la robe est un peu moins large, mais elle lui sied toujours correctement. Un coup de poudre sur les yeux - de la limaille à défaut de paillettes. La jeune femme, habituellement toujours vêtue d'une salopette usée, paraît désormais plus adulte. Elle garde cependant ses cheveux rattachés en une longue queue de cheval d'un blond cendré un peu crasseux.
"Lika, ma chérie ? Prête pour ta Moisson ?" lui demande son père, dans le salon, et elle sort de la chambre pour y prendre le petit déjeuner, une demi-pomme dont elle extrait soigneusement le ver qui s'y était logé.
"Plus prête que jamais", répond-elle joyeusement, et leurs visages émaciés se fendent d'un sourire. Il est bien dommage que sa mère soit encore au Capitole aujourd'hui.

--

Le discours du maire est interminable - et pour ne rien arranger à tout cela, c'est le même que chaque année. Angelika attend patiemment que les noms soient tirés au sort, ne prêtant aucune attention à tout ce qui entoure cela. Personne n'écoute vraiment le discours, surtout pas dans sa section, celle des jeunes de dix-huit ans dans leur dernière Moisson. Ils espèrent ne pas être piochés, et ensuite, ils seront libres, enfin. Mais manifestement, ce n'est pas encore le bon moment ; parce que là, l'escorte met la main dans une grande boule de verre, en retire un papier, et...

"Angelika Whitt !" annonce-t-il.

Ah.

L'esprit curieusement vide, Angelika monte sur scène. Elle n'affiche aucune émotion, ne titube pas, ne pleure pas du tout, ne sourit pas non plus. Elle ne voit ni la foule, ni son père qui se tient pourtant quelque part au fond de la place. Inutile. Maintenant, elle n'a plus qu'à mettre en application l'entraînement qu'elle a reçu toute sa vie, et à sortir des Jeux vivante.

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Eileen L. Dumas
- District Huit -
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MessageSujet: Re: ► la Moisson.   ► la Moisson. Icon_minitimeJeu 17 Jan - 20:07

LOOK FOR THE GIRL WITH THE BROKEN SMILE, ASK HER IF SHE WANTS TO STAY ALIVE.

► la Moisson. Tumblr_mersrd9lwB1rwg3de_large

Ouvre les yeux. Inutile de regarder l'heure ; la luminosité me suffit pour connaître le temps. Pas la peine de se voiler la face, je sais parfaitement quel jour nous sommes. Raison de plus pour observer le monde qui m'entoure. Dans quelques heures ma vie prendra, le tournant que tous les adolescents redoutent. J'ai 18 ans, mon nom est écrit un quarantaine de fois. Inutile de nier l'évidence, je vais y aller. Comment je le sais ? Mon instinct d'animal me souffle mon destin. C'est la dernière fois que je me lève, que je m'habille, sous un toit. Je vais désormais dormir dehors, risquer ma vie à chaque instant pour défendre mon District. Je vais me battre pour manger, pour me reposer, pour ne pas mourir. Je le sais. J'espère savoir bientôt si je vais revenir.

Je n'ai pas peur. Ni des autres, ni de la douleur, ni des blessures, et encore moins de la mort. Si mon destin est de disparaître dans la forêt, alors soit. Seulement je ne me laisserai pas faire. Je suis un loup, un animal de combat. Je tue quand on m'attaque, j'attaque quand on veut me tuer. J'enlève la vie pour sauvegarder la mienne. Je suis un prédateur, un animal de camouflage. Je vois le monde mais le monde ne me voit pas. C'est comme ça. Je dois faire honneur à ma race, je sais qu'ils ne m'en voudront pas si j'échoue, mais je me battrai. Si la mort veut me rattraper, qu'elle courre. Je fuirai s'il le faut. Il vaut mieux fuir que périr. Il vaut mieux tuer que mourir. Je gagnerai, ou du moins je ferai tout pour atteindre ce but.

Je suis maintenant habillé. Pantalon de toile noir, pull bleu marine, bracelet symbolique au poignet gauche. Je suis prêt à affronter mon destin. Deux pas, j'ouvre la porte de bois sombre. Ma mère est partie, elle n'assistera pas à la cérémonie, et peu importe. Le soleil m'éblouit, mes pupilles s'adaptent en une fraction de secondes. Une émotion étrange m'envahit. La chaleur de l'astre du jour s'étend sur mes pommettes, éclaire ma peau, fait presque scintiller mes cheveux d’Éden. Grisé par cette douce chaleur, je m'élance pour la dernière fois. Vite. Laissant libre cours à mes membres, rompant le lien avec mon esprit, je cours au travers des arbres. L'adrénaline que me procure la course est un véritable soulagement. Je suis accro, c'est comme ça. En quelques minutes, 6 exactement, j'atteins l'orée de la forêt, et continue vers le centre ville.

Les gens sont pressés. Jeune enfants, parents, adolescents, leurs visages expriment tous la même chose ; peur. Peur d'être tiré au sort, peur de laisser partir son enfant, peur d'affronter les autres, peur de tuer, peur d'être tué. Je vois même quelques larmes briller dans les yeux des plus jeunes et des femmes. Je ne les comprend pas, ils sont ridicules. Je suis arrivé, je me place dans le groupe des jeunes hommes de mon âge, après avoir déposé une goutte de mon sang au bureau d'accueil. Le soleil brille toujours, faisant scintiller les larmes de stress dans les yeux des gens.

Il est 14 heures. 14 coups sonnent aux cloches de l'église et résonnent dans tout le District, faisant tressaillir les candidats. Une jeune femme maquillée comme une mauvaise actrice s'avance sur l'estrade montée chaque année pour l'occasion. Elle s'arrête, bien au milieu, épinglant la petite croix marquée à la craie sur le bois de l'estrade, de ses talons trop hauts et trop pointus. Elle exhibe son haut moulant et ses cheveux roux carotte flamboyant au soleil, contrastant parfaitement avec les deux bocaux de verre transparent, neutres, remplis de papiers pliés. Après le discours habituel, jubilant déjà, la poupée se penche et passe ses doigts aux ongles parfaitement manucurés, saisit un papier et le déplie. L'assistance retient son souffle, surtout les jeunes filles. Vive la galanterie. La représentante du Capitole prend sa respiration et clame, d'une voix bien trop aiguë, le nom de la désignée. Celle ci monte sur scène, le regard dans le vide, elle est jeune. Dommage pour elle, sa vie est gâchée.

La jeune femme se redresse, esquisse quelques pas et se place bien en face du deuxième bocal, contenant mon nom. Elle passe sa main dans le goulot, pioche un papier. Je suis prêt à parier que dans 4 secondes, elle va annoncer mon nom.

Elle déplie ; Un. Elle lit ; Deux. Elle prend sa respiration ; Trois. Elle balance mon nom ; Quatre.

« Loup Fawn. »

Je le savais. Je traverse la foule, une expression absolument neutre sur mon visage de marbre. Je vais rejoindre la liste des désignés pour participer aux Hunger Games, mais pas celle des victimes, j'en ai la conviction.

Mon destin est scellé. Ferme les yeux, regarde le ciel, soupire, murmure mon nom.

Loup Fawn, District 4.
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Scarlett Robins
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MessageSujet: Re: ► la Moisson.   ► la Moisson. Icon_minitimeJeu 17 Jan - 21:58

Laurel Molnor ~ District 3

► la Moisson. 789520311017091715mI9Ayyzn

D'un point de vue statistique, je sais que nous sommes beaucoup dans ce district. Que ma famille n'est pas si misérable que ça et que je n'ai pas pris beaucoup de tesserae. Que la probabilité que je sois tirée au sort est moindre. Ce n'est rien, je passerai encore dans les mailles du filet. Quelques minutes,voire heures de stress intense jusqu'à ce qu'on tire le tribut féminin de mon district au sort et ma pression retombera. La Moisson ne devrait être qu'un jour comme un autre.
Je me prépare. Je me coiffe, m'habille de mes plus beaux atours et me regarde dans la glace tout en calculant une énième fois la probabilité de chance que je sois tirée au sort. ça me rassure. Je n'irai pas dans l'arène. De plus, je n'ai que 15 ans, ce serait malchanceux d'y aller cette année. Promis, à partir de cette année, je m'entraîne aux Hunger Games. Juste question de sécurité. Je trouverai un moyen de m'entraîner. Il suffirait de supprimer les heures que je passe sur mon ordinateur pour apprendre à jouer du couteau. Ainsi, j'aurai plus de chances de gagner. Oui, je ferai ça.
Mais j'ai quand même peur. Je ne sais pas pourquoi, je ne devrai pas.

"La probabilité est moindre, idiote !" je me répète encore une fois alors que des larmes coulent sur mon visage.

Je retourne dans ma salle de bains pour me remaquiller. Je n'ai pas beaucoup de temps.

- Laurel, on y va ! appelle mon père.

Aujourd'hui, il est en congé. Normal, tout le monde l'est le jour de la Moisson.
La place de la ville, la place principale du district, n'est pas loin. J'y vais à pied. Ma soeur Amy, qui n'a que 6 ans, me suit. Elle n'a pas besoin de voir ce drame mais elle est quand même là.
Oh, et puis, la probabilité baisse encore plus s'il y a un volontaire. ça arrive souvent, dans le district 3. Pas toujours, néanmoins. Mais j'y échapperai peut-être cette année.
Je regarde autour de moi, une fois sur la place. Qui pourrait se porter volontaire ? Pas cette fille là-bas en tout cas. Peut-être celle à côté ? Je ne sais pas. Je ne les connais pas.
Une femme habillée à la manière du Capitole s'avance sur l'estrade. Je suis censée connaître son nom, mais j'ai un grave problème avec ça. Je ne retiens pas souvent les noms.
La femme nous regarde, nous fait un grand sourire, nous fait signe de la main - personne ne lui répond - et parle. Je ne l'écoute pas, c'est la même chose chaque année.
Je me redresse soudainement lorsqu'elle tousse. Je n'avais pas vu qu'on en était déjà au tirage au sort. Elle a déjà un papier dans la main et, toujours avec ce grand sourire énervant, elle lit le nom. Mon coeur bat à cent à l'heure mais je sais qu'il se calmera dans moins de dix secondes, lorsque j'aurai pris conscience que ce n'est pas moi qui est tirée au sort.

- Laurel Molnor !

Je sursaute. Quelle est la probabilité qu'une personne porte le même nom que moi dans le district ? Je regarde autour de moi. On se tourne vers moi.
Je sens le rouge me monter aux joues. J'ai la tête qui tourne. Je vais mourir.
Et là, l'évidence que je cherchais à nier, l'évidence que je me forçai de ne pas évoquer : la suite logique des choses. Mon frère est mort aux Hunger Games. Ma tante est morte aux Hunger Games.
J'ai été tiré au sort parce que la famille Molnor est maudite. Enfin, dans la mesure du possible parce que les malédictions n'existent pas. Seulement la fatalité.
J'avance, les gens me dévisagent. Je vois les élèves de mon lycée. Ceux qui m'ont martyrisé pendant tant d'années. Ils ne doivent pas regretter. Je ne suis que l'intello du district 3, la fille intelligente. Je ne sais même pas pourquoi on me déteste.
Mais une soudaine pensée s'insinua dans mon esprit : la suite logique des choses, je m'en fichais. Mon frère et ma tante étaient morts aux Hunger Games ? Tant pis pour eux. Moi, je sauverai l'honneur de ma famille, je vengerai leur mort.


Dernière édition par Scarlett Robins le Sam 23 Mar - 13:42, édité 5 fois
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Suzan Lloyd
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MessageSujet: Re: ► la Moisson.   ► la Moisson. Icon_minitimeSam 19 Jan - 20:56


► la Moisson. Tumblr_lqxehzQ5d51qzi8b7



Liam ferma la porte derrière lui. Au dehors, les rues étaient bondées de monde. Adultes, leurs enfants de tout âge, enfants de 12 à 18 ans. Tel rassemblement de masse n’avait lieu qu’une fois par an. Le grand jeune homme aux cheveux blonds avait mis ses vêtements d’apparat. La Moisson. Voilà pourquoi tout ce remue-ménage. Qui est en fait la célébration du début du massacre de sa famille en vérité. Du moins, c’est comme ça que Liam le ressentait.
Le blondinet avançait sans Drizzy. C’est rare ça. Mais c’est obligatoire. Sinon les Pacificateurs viendraient le lui prendre s’il venait à la Moisson avec son chien. Qui sait même s’ils ne le tueraient pas, lui aussi. Dridri n’aimait pas être enfermé et éloigné de son maitre. Quand ce dernier commençait à s’éloigner de la bicoque de bois, le pauvre chien commença à pleurer. À contrecœur, l’adolescent partit, mais pas en direction de l’Hôtel de Ville, dans la direction opposée. En direction d’une autre bicoque en bois. Mais celle de Callie. Depuis que les deux amis étaient seuls et sans famille, ils faisaient tout ensemble. Y compris d’aller vers l’endroit qui risquait de sceller leur avenir qui avait bien peu de chance d’être brillant.

Liam s’approcha de la porte de la maison de sa meilleure amie. Il monta sa main vers sa poitrine, puis toqua faiblement sur les planches de la porte. Bientôt, la silhouette gracieuse mais démolie de la belle Callie Heaven Price. Liam la prit par la main après lui avoir fait la bise et les deux amis marchèrent d’un pas mou vers le lieu de rendez-vous.
La tête basse, Liam regardait ses pieds tout en avançant. Il détestait –comme tout le monde, mais avec un truc en plus-, ce jour qu’était celui de la Moisson. 24 tributs, des 12 districts condamnés à aller dans l’Arène où 23 d’entre eux mourront. Vive l’intelligence de cette saleté de Capitole. Savent-ils seulement toute la tristesse, le désespoir et désarroi qu’ils sèment autour d’eux dans tout Panem ? S’en rendent-ils seulement compte ? Liam renifla de mépris quand ils furent bientôt arrivés à destination.

-Comme le veut la coutume, les dames d’abord !

Liam serra les poings et déglutit. Il tourna la tête vers Callie, assise à la même hauteur que lui, mais de l’autre coté. Il la voyait, ses longs cheveux blonds et lisses tombant sur ses épaules. « Par pitié, pas elle ! Pas ma Callie ! »
-Rachel Sullivan !

Liam soupira d’un soulagement intense. Cette année ne serait pas celle de Callie et Dieu en soit loué. Il tourna des yeux où brillait la joie vers sa meilleure amie. Quand cette Rachel Sullivan passa dans son champ de vision, il la suivit du regard. Il la connaissait de vue maintenant qu’il y pensait. Elle avait le même âge qu’aurait eu James aujourd’hui. Elle était dans sa classe avant que les Jeux ne l’emporte. La jeune adolescente de 15 ans était pauvre, ça, Liam s’en souvenait. La fille était une grande jeune femme aux cheveux bruns et ondulés, avec le teint basané. Liam ne put s’empêcher de rapprocher la tribut avec Jessica, son ancienne petite amie décédée. Il secoua la tête et se reconcentra sur la femme excentrique du Capitole quand elle plongea la main dans l’énorme boule de verre contenant les noms de tous les garçons de son district. Elle en sortit un. Un seul et unique dont le nom inscrit fera une famille en deuil certainement. Elle le déplia. Liam avait la gorge sèche, il respirait à peine. Elle prit son souffle et s’écria avec un grand sourire :
-Liam Whyte !

Il ferma lourdement ses yeux bleus pendant que tous les regards se tournaient vers lui, celui de Callie surement compris dans le lot. Il les rouvrit et se leva. Tout en marchant lentement, il se remémorait ses parents se jetant parmi la foule pour retenir le jeune James qui partait pour son rendez-vous avec la mort. Mais là, personne ne se jetterait pour l’en empêcher ou même se porter volontaire. Il n’y avait aucune raison pour que quelqu’un le fasse. Vivement, il lança un regard à son amie, lui intimant d’être calme, et de ne rien faire du tout. Il grimpa sur l’endroit en surplomb du « public ». Là, il déclina son nom, son âge, et tout ce blabla dont la femme perruquée se fichait. Ensuite, il dut serrer la main à Rachel. Celle avec qui il représenterait le District 11 à ces Hunger Games. Qu’il gagnerait. Pour sa famille, tout ceux qu’il a perdu. Ils méritaient tous un tel hommage. Ce serait lui le vainqueur des Jeux de cette année. Lui, Liam Whyte.
Liam et Rachel, qui entouraient la femme du Capitole, avait été relâché dans deux pièces distinctes, les chambres dont l’unique usage est de faire des adieux déchirants à ceux qu’ils aiment. Liam ne pouvait que trop se rappeler quand il a dit au revoir à son frère, et à Jessica. Juste avant qu’ils ne meurent tous les deux. Il aimerait bien que quelqu’un qu’il aime d’un véritable amour soit là pour le soutenir, le réconforter, comme le ferait une mère avec son enfant. Il pensa soudain à Skye, à Cléïa, à toutes celles qu’il avait aimé vraiment, bien qu’elles ne soient que 3. Celle qu’il aimait le plus ? Skye ou Cléïa ? Impossible de le dire. Bien qu’il soit éperdument amoureux de sa dernière rencontre, Skye. La belle adolescente brune avait un pouvoir pour le charmer immense.
Le bruit de la porte qui s’ouvre le fit sursauter. Puis il ne vit pas grand chose jusqu’à ce qu’une jeune fille se jette dans ses bras. Callie. Il la serra dans ses bras. Peut-être pour la dernière fois, bien qu’il se soit promis de le faire encore. Il se mit à pleurer doucement, dans les bras de sa meilleure amie.

(J'ai pas attendu que tu répondes à mon MP Lu' mais si ça te va pas je changerai Smile )
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